Le manque de transparence soulevé par le maire de Cornillon Co..
- Provence attaques de loup se multiplient
- cinq attaques dont une non déclarée à Cornillon-Confoux depuis cet été
- le maire de Cornillon-Confoux dénonce un manque de transparence de l'État sur les attaques de loup
- les éleveurs confrontés aux attaques de loup
- Bouches-du-Rhône: les éleveurs dénoncent la multiplication des attaques de loup
- Plusieurs éleveurs, en particulier dans le Pays Salonais, déplorent des attaques de loups ces dernières années. Ils critiquent également les services de l'Etat, qui parlent de "canidés", faute de preuves.

Le loup serait de retour en Provence, notamment dans le pays Salonais. C'est en tout cas ce que dénoncent les éleveurs. Depuis le début de l'année, des attaques ont touché la région comme à Berre-l'Étang, Saint-Chamas ou encore Eyguières.
À Cornillon-Confoux, cinq attaques ont eu lieu depuis le début de l'été. La dernière en date s'est déroulée la nuit du 1er au 2 septembre où un poulain a été dévoré par des loups alors qu'il venait de naître. Pourtant, selon les services de l'État, il n'y eu aucune attaque de loup depuis 2019 dans les Bouches-du-Rhône. Les autorités parlent de "canidés", faute de preuves.
"Un souci de transparence"

Daniel Gagnon, maire de Cornillon-Confoux, se bat pour ces
attaques de loup soient mieux déclarées par les services de l'État. Selon lui,
il y a un souci de transparence: "Nous n'avons aucune information des
services de l'État sur les attaques de loup, ce sont les éleveurs qui viennent
nous voir pour nous prévenir".
"Il est très compliqué de prononcer le mot loup auprès des services de l'État", ajoute Daniel Gagnon qui dit devoir "investiguer pour savoir ce qu'il se passe sur nos collectivités".
Des chiens de montagne pour protéger les élevages
Des preuves tangibles, notamment des photos et vidéos, démontrent la présence de loup sur le territoire alors que les autorités parlent de "canidés". Cette contradiction soulève des questions de sécurité selon le maire de Cornillon-Confoux.

"Les éleveurs me disent qu'ils vont appliquer les mêmes notions de sécurité que dans les alpages. Ils vont faire protéger leurs troupeaux par des chiens Patou", affirme-t-il.
Ces chiens de montagne peuvent parfois être compliqués et ne sont pas adaptés à des massifs péri-urbains avec une forte affluence de randonneurs et vététistes.
Problème d'indemnisation
Le manque de transparence soulevé par le maire de Cornillon-Confoux sur les attaques de loup peut aussi poser des problèmes économiques.

"Indemniser un éleveur de mouton n'est pas le même prix qu'un éleveur de chevaux. Un poulain de race, c'est 10.000 euros, un mouton, c'est 150 euros", explique Daniel Gagnon.

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En fonction de la reconnaissance ou non des attaques de loup, les factures peuvent alors être très salées.